1. |
Framée
05:15
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Noire geôle de l’ego
Berceau des errements impériaux
Fier pinacle, sans égard pour ces lueurs mortelles
Ivre de prestige et loin d'être affable
Obséquieux et assujettit au pilori
Sous les œillades du grand monarque jaune
Hélianthe et astre radieux sous les cieux
Mesquin et épiant ces ballets intemporels
Se pensant miséricordieux, il piétine et déracine
D'un revers de main, d'un coup de botte, vénale
Dominant les pics, les étendues et les créatures inégales
Du mont Blanc, brandissant le sceptre écarlate
A la mort du roi, quand sonnera le glas
Sombreront, désuètes, les dernières ruines couronnées de gloire
Là où les chemins souffrent le poids des siècles
Là où les vivants pleurent les charniers
Déliquescent, sous une étendue de lys
Rejoignant les mères éternelles
Toute fin engendre l'avenir et le grandiose renouveau
Raillant l'ancien temps, orgueilleux et cyclopéen
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2. |
Francisque
06:02
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Il est des nuits calmes où le poids des chutes pèse
Gravité des sentiments érodés par le lapidaire
Quand vient la dague précédée de l'étreinte
Un abîme sans fond pour un puits étroit
Écho infini, de récidive en rechute
Pour choir dans un râle sourd
La passion bien haute, au détriment de la sagesse
Au bord du précipice pour le grand saut
Arracher puis broyer, désosser et jeter en pâture
Aux chiens pouilleux d'avaler l'affliction
Dansantes, près du feu, sont les divinités aveugles
Spasmes, yeux vitreux et bave aux lèvres
Ces tombeaux damnés
Fermés pour l'éternité
Lugubre posture sous les sanglots
Que cassent les ossements des fidèles
Sous les funestes brimades
Au son du clairon, point de sarabande
Seuls les séismes de la terre
Agitent les sinistres reliques
Il en fut des fosses, de par l'histoire, illustres
Solitaires ou collectives, scellant l'union finale
La verve et l'ardeur, aphone et paisible
Sous les œillades novices ou émérites
L'hubris réduite à néant
L'égalité et l'objectivité parfaite
Ôter l'âme du corps
Le logis sans hôte
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3. |
Angon
05:48
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D'une humanité érodée par les âges
Naissent de l'éternelle solitude, ces nouveaux édifices
Surgissant des abîmes, se hissant telles les cimes
L'idolâtrie comme étendard, pour détruire les désirs hérétiques
Les sans-cœurs, les sans-gênes et sans pudeur, ces absurdes païens
Vivant dans la crasse, vêtus d'atours sans élégance
Venu d'orient, dictant la mort là où se sème la vie
Envahissante justice âpre et partiale
Les morts, sous les coups et les mots sévères
Pour ces parjures, se racheter face à l'éternité
La raison aliénée, se traîne jusqu'à l'échafaud
Pour chuter vers la décrépitude
Probité aux oubliettes, pourrissant dans le gouffre
Sur un trône de cruor
Observe ce visage auréolé de gloire
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4. |
Flamberge
05:43
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Boucliers et rondaches fracassés
Témoins de furieux hurlements
Là où la mort se fait familière
Olifant résonnant
Gosier saturé d'une bile acide
Cracher le fiel à la face des nuisibles
Quant aux défunts
Point de dernier sacrement
Lacérés par l'acier et l'inimitié
Vaincus et emportés par le temps et l'oubli
Funeste gloire
Hardie ou bien lâche, la raison se fait borgne
L'esprit dévoué aux flamboyantes lignées
Les brumes éthérées balayant les âmes
Compagnons des champs de morts
Là où crépitait la vie
Ci-gît les derniers vestiges
Forgés dans un râle d'agonie
Quand sombre l'esprit
Cessent les dernières allégories de la vie
La panse ouverte et le corps inerte
Le cœur fier et le sacrifice glorieux
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